Chronique La vie est un roman - Guillaume Musso

Chronique La vie est un roman

Chronique La vie est un roman - Guillaume Musso
📸 Marièke Poulat

Hello ✨

Après une pause de quelques mois (le Camp NaNo d’avril puis les mois chargés de mai et juin ont eu raison de ma régularité !), on se retrouve aujourd’hui pour une nouvelle chronique. Aujourd’hui, j’avais envie de vous parler du roman La vie est un roman, de Guillaume Musso aux éditions Le Livre de Poche.

J’ai reçu tout récemment ce roman en cadeau pour mon anniversaire de la part de ma belle-famille et je l’ai dévoré en une journée, profitant d’un dimanche trop caniculaire pour sortir.

Très peu familière du romancier pourtant très connu Guillaume Musso (je n’avais encore rien lu de lui), j’ai apprécié ce texte qui évoque le rapport particulier entre le romancier et ses personnages –relation à laquelle je me suis forcément identifiée. Je reste cependant mitigée du fait des personnages auxquels j’ai eu du mal à m’attacher.

Belle découverte ! 📚

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La vie est un roman, résumé

“Un jour d’avril, ma fille de trois ans, Carrie, a disparu alors que nous jouions toutes les deux à cache-cache dans mon appartement de Brooklyn.”

Ainsi débute le récit de Flora Conway, romancière renommée à la discrétion légendaire. La disparition de Carrie n’a aucune explication. L’enquête de police n’a rien donné.

Au même moment, de l’autre côté de l’Atlantique, à Paris, un écrivain au coeur broyé se terre dans une maison délabrée.

Lui seul détient la clé du mystère. Et Flora va le débusquer.

📚 Chronique de La vie est un roman

Le roman La vie est un roman est une mise en abime du métier d’écrivain que son auteur, Guillaume Musso, connaît par coeur. En résulte un texte intéressant sur l’acte d’écrire qui résonne pour qui a déjà écrit (ou tenté d’écrire un roman) mais qui a aussi des allures d’autofiction MarySuesque qui devient parfois un peu attendu.

Un roman sur l’acte d’écriture

Les deux personnages principaux de ce roman –Flora Conway et Romain Ozorski–ont tous deux la même profession : écrivain à succès. L’occasion pour l’auteur Guillaume Musso, écrivain à succès lui-même, de se lancer dans un texte sur l’acte d’écrire. Pourquoi écrit-on ? Comment écrit-on ? A-t-on un plan ou écrit-on sans filet ? Quelles sont les relations avec les agents littéraires et les maisons d’édition ? Quel est le rôle de l’alcool, des drogues et des médicaments dans le process ? Et plus important encore : quelles relations a l’auteur avec les personnages qu’il crée ? Sont-ils indépendants de lui une fois créés ou restent-ils à sa merci ? Comment ?

Si le roman est loin de dépeindre ce qu’est le métier d’écrivain en France (une majorité d’auteurs et d’autrices gagnent moins de 5000€ par an grâce à l’écriture et continue un job alimentaire en parallèle de leur activité), il interroge avec réalité le process d’écriture et ses questionnements profonds. C’est intéressant et parlant et c’est ce qui m’a intéressé dans ce texte.

Un roman sous forme d’autofiction et sa Mary Sue

La vie est un roman n’est pas présenté par son auteur comme une autofiction. Et pourtant, les deux personnages principaux du roman épousent les traits et les discours de Guillaume Musso. Ainsi, Romain est français et auteur à succès (comme l’auteur) tandis que Flora Conway se cache des journalistes qu’elle n’aime pas et qui ne lisent pas les bons livres. Difficile de ne pas y voir un petit taquet de l’auteur aux journalistes, alors que Guillaume Musso a souvent été critiqué par la presse littéraire française qui ne l’encense pas autant que ses lecteurs et ses lectrices qui l’adulent.

Plus encore, et pour ma part, c’est plus cet aspect qui m’a mis mal à l’aise dans ce roman et ce qui a eu tendance à me faire sortir du texte, c’est le caractère parfait de Romain Ozorski, sorte de Mary Sue de l’auteur. Martyrisé par sa femme qui a conservé la garde pleine et entière de son fils en se faisant passer pour une femme maltraitée, il se bat pour protéger Théo, son fils. Il est parfait là où son ex-femme a tous les torts. Le dernier acte du roman appuie encore un peu plus sur la perfection et le talent de cet homme –et même si j’ai trouvé l’ensemble du texte bien construit et plausible, j’avoue avoir un peu décroché à ce moment-là.

Qu'est-ce qu'une Mary Sue ? En écriture créative, on appelle Mary Sue les personnages parfaits. Ceux qui n’ont pas de défauts. Ce sont aussi, souvent, des versions parfaites de l’auteur (l’autrice) qui les a composé.

Mon avis sur La vie est un roman

Un roman en trois actes et deux retournements de situation sur l’écriture et la création littéraire.

Personnages ❤️‍🩹

Au moment de refermer La vie est un roman, j’avoue qu’autant la construction de l’intrigue m’a marqué (j’en reparle juste en dessous), autant les personnages ne m’ont pas particulièrement touchée. Le personnage de Flora est trop décousu pour être intéressant et celui de Romain est vite trop parfait et trop agaçant. Mention spéciale à Almine, personnage caricatural et unidimensionnel. Seule l’histoire de l’éditrice Fantine m’a un peu touchée.

Style littéraire ❤️

Le style de Guillaume Musso est fluide et particulièrement facile à lire. Les descriptions sont belles et sans fioritures, elles marchent bien, tandis que les dialogues sont crédibles et efficaces. Petit bémol sur les descriptions parigo-parisienne (le Vélib’, les noms de rues, les arrêts de métro sont tous détaillés et si j’ai pu me projeter en tant que parisienne je ne sais pas si c’est si important que ça…) et sur les citations en début de chaque chapitre (je n’ai jamais été très citation, je trouve que ça fait vite pompeux pour pas grand chose).

Intrigue ❤️❤️

L’un des chapitres du livre s’appelle “Le fusil de Tchekov” et le roman de Guillaume Musso obéit particulièrement bien à ce principe d’écriture : si un fusil est cité dans l’acte 1 alors il doit servir à un moment de l’histoire. En effet, les détails foisonnent et se répondent d’un acte à l’autre. C’est agréable, bien pensé, bien écrit. C’est vraiment ce que j’ai aimé dans ce texte et qui m’a donné envie de le lire en entier même si la fin est attendue et que les personnages manquent un peu de profondeur.

ℹ️ Informations pratiques

La vie est un roman, de Guillaume Musso, 2020
Editions : Le livre de poche (4e édition)
Nombre de pages : 352 pages
Acheter ce livre (sur le site de la maison d’édition)

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Vous avez lu ce livre ? L’avez-vous apprécié ? Aimez-vous Guillaume Musso et quel autre roman de cet auteur me conseilleriez-vous ?

Belle journée ☀️

Marièke

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