Hello ✨
Aujourd’hui, j’ai envie de vous parler du roman Pachinko, de Min Jin Lee aux éditions Le Livre de Poche.
J’ai reçu ce roman en cadeau pour mon anniversaire de la part de Charlotte, fondatrice de la marque Maison Aimi, spécialisée dans les boissons originaire du Japon qui peuvent être fabriquées en France. Elle est fan du Japon comme moi. 🇯🇵
Pachinko est une saga familiale qui relate l’histoire d’une famille coréenne sous l’Empire Japonais, du début des années 1900 aux années 1970. Bien que normalement peu attirée par les histoires qui suivent plusieurs personnages, je me suis laissée entraîner avec émotion dans ce livre touchant.
Belle découverte ! 📚
✢ ✢ ✢
Pachinko, résumé
Début des années 1920, dans un petit village coréen, la jeune Sunja se laisse séduire par un riche Coréen. Lorsqu’elle tombe enceinte et apprend que son amant est déjà marié au Japon, elle refuse la solution qu’il lui propose : devenir son épouse coréenne.
Ce refus est le point de départ d’un exil qui s’étendra sur quatre générations. Pour éviter la ruine et le déshonneur à sa famille, Sunja épouse Isak, un pasteur chrétien qu’elle connaît à peine et qui lui propose une nouvelle vie au Japon.
S’étendant sur huit décennies et quatre générations, découvrez le récit épique d’une famille rejetée par deux pays, aux prises avec l’histoire et secouée par des questions d’identité, d’amour, de mort et de survie.
📚 Chronique de Pachinko
Pachinko est une saga familiale qui dépeint la vie d’une famille coréenne forcée à l’immigration au Japon pendant le 20e siècle. S’il est particulièrement centré sur l’histoire des personnages, il aborde à travers eux l’Histoire de ces deux pays voisins et ennemis que sont la Corée et le Japon.
Une saga familiale
Pachinko, c’est d’abord l’histoire d’une femme, Sunja, et de sa famille. Ses parents, sa belle-famille, ses enfants, ses petits-enfants.
Si les projecteurs se braquent régulièrement sur Sunja, au cœur de cet édifice familial, chacun des membres de la famille a son propre arc et une vraie attention de l’autrice. Aucun n’est parfait, mais tous ont leurs raisons, leurs émotions. Ils grandissent, vit, aime et meurt, parfois, aussi, sous nos yeux. Aucun personnage n’est protégé et c’est ce qui fait la force de ce roman.
Un roman historique
Plus encore, Pachinko est une œuvre historique et un travail de mémoire. À travers l’histoire de la famille de Sunja, c’est l’histoire de la Corée, du Japon et l’histoire de l’occupation japonaise en Corée qui sont évoquées.
L’occupation japonaise en Corée, l’immigration et ses limites, la Seconde guerre mondiale vue du Japon, les bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki, l’après-guerre, la guerre de Corée, l’ouverture au monde, la mafia… tous les sujets sont abordés et permettent de mieux envisager l’histoire de ces deux pays et les relations compliquées qui subsistent des années après.
Mais la vraie force de ce roman est d’aller plus loin en abordant des sujets humains auxquels on s’identifie comme le handicap, l’homosexualité, l’amour, la famille, la religion…
Chaque personnage illustre une difficulté liée à l’immigration et à l’époque. Sunja illustre la difficile condition des femmes de l’époque, tandis que son mari, Isak, la question de la religion du peuple opprimé. Saga familiale et récit historique prennent ainsi tout leur sens.
Qu'est-ce que le Pachinko ? Le pachinko est un jeu d'arcade, d'argent et de hasard particulièrement répandu au Japon. Nombreux sont les hommes qui y jouent avec l'espoir de gagner un peu –perdant ainsi beaucoup. Alors que les jeux de hasard sont prohibés au Japon depuis 1907, les salles de Pachinko ont trouvé une solution de contourner la loi. À la limite de la légalité, elles sont gérées par les yakuza (mafia japonaise) et par les immigrés coréens (parias de la société et en difficulté pour trouver des emplois respectables).
Mon avis sur Pachinko
Passionnée d’Histoire et de Japon, j’ai d’abord apprécié ce livre pour ces aspects. Et puis je me suis laissée happée par ses personnages et les émotions que leurs histoires génèrent.
Personnages ❤️
Les personnages de Pachinko sont, à mon sens, le point le plus fort et le plus faible de ce roman. Ce parce qu’ils sont très réussis —ils sont nuancés et humains– mais parce que le genre de la saga familiale a tendance à les éluder quand ils ne servent plus à l’histoire.
Style littéraire ❤️❤️❤️
Le style de l’autrice se fond dans le roman. On l’oublie, mais on lit. L’accent est mis sur l’action et les caractères des personnages. Les descriptions plongent dans l’univers sans engloutir le lectorat. Le style peut cependant s’avérer assez froid, comme une caméra qui se rapprocherait d’un personnage pour lui donner le meilleur rôle avant de s’éloigner et de le laisser mourir au loin.
Intrigue ❤️❤️❤️
De l’histoire amoureuse fugace de Sunja en Corée aux rêves d’expatriation de ses enfants dans les années 68, la famille Baek explore l’histoire nipo-coréenne du 20e siècle. L’émotion et le sentiment d’injustice sont omniprésents, presque étouffants, seulement libérés à de rares moments nécessaires.
Aller plus loin
Si Pachinko vous a touché et le sujet, intéressé, je ne peux que vous recommander le livre Mémoires d’une geisha. Il se déroule en effet à la même époque que le roman de Min Jin Lee, débutant quelques années avant la Seconde guerre mondiale, à Kyoto. Ce roman est aussi une fiction et il a été écrit par un auteur américain, Arthur Golden.
ℹ️ Informations pratiques
Pachinko, de Min Jin Lee, 2020
Editions : Harper Collins Poche
Nombre de pages : 640 pages
Acheter ce livre (sur le site de la maison d’édition)
✢ ✢ ✢
Vous avez lu ce livre ? L’avez-vous apprécié ? Avez-vous d’autres romans sur le Japon et la Corée que vous pourriez me conseiller ?
Belle journée ☀️
Marièke